MARI-CHRIS

Publié le par Thierry PALOMBA

MARI-CHRIS

26 novembre.

Un peu cassé par la cavalcade de la veille, on s'octroie une journée plus cool.

Demain nous irons faire une plongée avec See Rider Dive Center : un petit break en attendant pour nous retaper.

A partir de 5hOO du mat', je suis en ligne quand la connexion est possible et j'attends de voir afficher celle de Lionel pour préparer le petit déjeuner sur sa terrasse.

Ce matin donc, le temps passe et Lionel n'émmerge pas : j'en profite pour une dernière lessive... Je finis par monter dans ses quartiers et tambouriner à sa fenêtre. J'insiste jusqu'à entendre un grognement d'ours mal léché : j'ai réveillé le fauve.

Il sort de sa tanière, les quelques cheveux du dessus en épouventail, la langue qui clape, les yeux ecarquillés, et un sourire jusqu'aux oreilles.

(Lionel)

- j'ai bien capoté :-)

(Thierry)

- je prépare le p'ti déj en attendant que tu refasses surface, no stress ! ...

Nous avions repéré au "Big Apple", de super Tee-Shirt. Un peu plus cher que les prix courants mais du bon coton et des motifs très sympa's. Hier soir, malheureusement plus que des tailles XS ou XXL, le standard a été pillé par les groupes de touristes chinois qui se déplacent en bancs successifs et tel un thyphon ramassent et devastent en bloc tout ce qui se trouve sur leur passage. on a raté le coche. Les tee-Shirts sont fabriqués à la demande sur Manille et il faudra nous en passer.

Direction Puerto en jeepney pour tenter de touver quelque chose de sympa. A l'intérieur du bus improvisé, une des masseuses qui nous harcèlent quotidiennement et qui vient se joindre à nous.

On lie un peu plus connaissance et on parle cuisine. Je lui avoue ne pas connaître tous les poissons sur les étals et avoir certaines réticences à les acheter pour les cuisiner ensuite en toute quiétude. Elle me propose de les choisir avec moi et de les cuisiner à condition qu'elle fasse partie des convives : pourquoi pas ?

Elle n'a pas vraiment la petite frimousse des gamines qui tapinent dans les disco's alentour. Elle semble plutôt sortir de la forêt et il ne lui manque plus que l'arc et les flêches. Son visage est carré, massif. Elle doit avoir la quarantaine passée, pas très grande, ramassée, sans contours. Au moins, on lui pincera pas les fesses quand elle sera tournée du côté des fourneaux. Et puis, je ne suis pas sûr que ça la fasse rire :-(

En attendant Lionel et moi, arpentons les mêmes boutiques, rencontrons les mêmes marchands avec les mêmes boniments :on s'y habitue au fil des jours : on fait partie du paysage local. On achète encore quelques babioles et prenons finalement le Jeepney de Onze heures. Mari-Chris, la masseuse est déjà là et me rappelle notre discussion du matin. Okay, on verra bien.

Je continue la conversation et les pitreries habituelles avec Yo sans trop la calculer. Mais arrivés à destination quinze minutes plus tard, elle nous attend de pied ferme et nous invite à la suivre. Nous lui emboîtons le pas jusqu'au marché aux poissons à deux minutes à peine. Là, elle me montre une espèce qui ressemble à nos grosses carpes et je lui fais signe "non" énergiquement.

(Thierry)

- Y' me plait vraiment pas celui-là ! Ensuite, c'est le tour d'un poisson fusi-forme gris acier : je n'en ai jamais mangé, mais celui-ci me plait assez.

C'est pas elle qui paie, elle en choisit deux pour un kilo. Cent-soixante Brouzoufs (moins de trois euros).

Nous avons tous les accompagnements nécessaires et nous rentrons directement chez Yoyo pour la préparation. Yoyo lui montre tout le nécessaire et nous la laissons s'afférer à sa tâche. je ne dis rien, je laisse faire mais c'est plus fort que moi, j'ai envie de me mêler et de modifier tout ce qu'elle fait. C'est devenu ma Cuisine et je le vis un peu mal :-)

Y'en a un qui se marre parce qu'il voit bien que tput ça m'emmnuie un peu et me bombarde de sarcasmes.

Elle a lavé concienscieusement le riz devenu vraiment blanc. Le nôtre était plutôt blanc cassé parce que jamais vraiment lavé. Elle a coupé en petit dés les légumes et les différentes épices avant de les enfourner dans le ventre des poissons. Elle fait chauffer le wok et plonge un premier poisson dans une huile frémissante.

(Thierry)

- Elle a pas tailladé le poisson pour qu'il soit bien saisi. Elle a déja mis un couvercle comme pour le faire à l'étouffé : j'aurais pas fais comme ça ... bla bla bla..

(Lionel) -

Ouf, tu vas la laisser faire ouais :-)

... En fait c'était délicieux, on en a eu de reste et nos deux minous en sont également repus. Ils se frottent à moi de reconnaissance et je les caresse tendrement.

Demain diving !

Bye

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