VICTORIA LAKE

Publié le par Thierry PALOMBA

~~25 novembre.

Hier soir Lionel a acheté une carte de l'île de Mindoro (Mines d'or).

On la détaille ensemble pour trouver une nouvelle destination à faire en bécane. De toutes les manières, il n'y a pas cinquante solutions : soit on part vers l'Est, soit vers l'Ouest.

Côté Ouest, une fois passé White beach, la route s'arrête et impossible d'aller plus loin : Teddy et moi avions tenter le coup sans succés quelques années en arrière. Côté Est, San Théodoros, à 25 km, et puis Calapan City à 60 km...

Et ce sont déjà de belles distances. Pourtant, on ne peut s'empêcher de pointer notre doigt encore plus loin : Lac Victoria à proximité de la ville du même nom.

Je comptabilise les kilomètres et j'arrive à cent ! On s'en fou, c'est décidé : demain Victoria Lake. Le matin : A 7h15, nous sommes déjà sur nos machines : baskets, sac à dos et lunettes de conduite. Il ne faut pas traîner, je pense qu'il y en a pour 2H30 à 3h00 de route pour s'y rendre. Nous devions retirer de l'argent, mais les "Western Union" n'ouvrent qu'après 8h00 : on verra en chemin.

Lionel passe devant et impose un rythme soutenu. Ma bécane est flambant neuve, pneus impeccables, super freins à disques et ça compense un peu ma conduite qui n'égale pas celle de mon pote. Sa bécane freine bien, mais son pneu avant manque d'adhérence et j'arrive à coller à sa roue grace à son handicap.

Il y a quelques années, il fallait compter avec les tronçons de pistes défoncées par les pluies et j'y aurais réflêchi à deux fois avant de fixer cet objectif. On passe devant Tamarraw falls sans s'y arrêter.

On enchaîne les lacets jusqu'à San Théodoros. Encore un col et de nombreux virages en devers qui m'ont pris en défaut naguère et avaient laissé sur ma cuisse quelques belles brûlures que le temps a aujourd'hui effacé.

J'en retire une prudence accrue et je dose prudemment ma manette des gaz tout en évitant les coups de freins intempestifs. Enfin, les plaines et Lionel hausse le ton. 80..90 Km/h sur les longues lignes droites.

Nous sommes finalement stoppés par la police des routes à un Poste de Contrôle et je me pose la question par rapport à notre vitesse. De plus, je n'ai pas pris ma Licence avec moi (permis de conduire) : je demande à l'homme en Uniforme de quoi il s'agit.

Il barragouine dans un anglais indéchiffrable toute une tirade que je ne capte pas. Il reste souriant, mais ce n'est pas forcément bon signe : ils sont toujours souriant... Il finit par me montrer un écriteau Anglais-Tagalog et je comprends rapidement qu'il me reclame une taxe de 50 pesos pour emprunter cette route touristique.

Ouf ! Je sors un billet de 100, je paye pour nous deux : il me délivre un reçu : je préfère ça ! On stoppe à un "Change" et nous reglons notre problème de fric.

Et puis quelques kiomètres plus loin, nous arrivons au Carrefour de Calapan. Sur la Gauche, Calapan City ; tout droit Calapan Puer (port); à droite, Roxas et Victoria...

J'arrête la bécane et je demande à Lionel de sortir la Carte.

(Lionel)

- Tu l'as laissé sur la table chez moi, j'ai cru qu'on n'en avait pas besoin

(Thierry)

- On s'en fout, on va trouver : Victoria a été signalé sur les bornes au niveau du croisement à une quarantaine de kilomètres.

On repart de plus belles en multipliant les clichés sur de vastes étendues de rizières magnifiques.

De gros rectangles d'un vert tendre à perte de vue. Des ouvriers coiffés de chapeaux pointus courbés en deux dans leur habit blanc metteent en terre leurs semis pousse par pousse.

On s'arrête enccore faire le plein de carburant à l'entrée de la ville de Victoria qui s'étire sur la longue route Principale. Je demande aux jeunes filles de la station service, la Direction du Lac, mais elles ignorent oû il se trouve ??!! Une fois notre carburant fait, on décide d'interroger les gens du village mais toujours sans succés. Une histoire de fou : demandez à quelqu'un de Istres, où se trouve l'étang de Berre et il ignore l'existance du plan d'eau !! Lionel me montre un bâtiment avec "Cadastre" affiché sur le portail.

Nous garons les machines et demandons toujours la même chose à l'accueil : Mort de rire, la réceptionniste part se renseigner et nous invite à la suivre. Nous arrivons dans un vaste bureau et elle explique à son patron ce que nous cherchons.

Miracle, il connait et de plus se connecte sur google earth et nous imprime le plan pour s'y rendre : moins de trois kilomètres de la ville On imprime mentalemeng le nom de la route où il faudra tourner et j'empoche la page imprimée.

Dix minutes plus tard et au bout d'une piste cahotique, un petit bourg oùu les gens font sécher au soleil les feves de cacao et les grains de riz sur des toiles étendues à même le sol. Ce doit être un village de pêcheurs. nous garons nos bécanes et finissons à pied.

De nombreuses pirogues à balanciers au bord d'une eau un peu boueuse où reignent en maître, des plantes aquatiques étalant feuilles et fleurs à la surface de l'eau. Nous sommes moulus et Lionel fait glisser son short, pose sa chemise et son sac sur le dessus d'uen piroguer et file droit devant se rafraîcbhir; Il a gardé aux pieds ses baskets et ses chaussettes. Ca lui donne un côté heu !! ridicule Une fois de l'eau jusqu'au thorax, je l'interpelle.

(Thierry)

Yo', c'est un lac d'eau douce : c'est là que vivent, les phytons, les boas et les anacondas : je vais plutôt t'attendre ici !

(Lionel)

Enfoiré, c'est maintenant que tu le dis

(Thierry)

- T'as oublié la carte, tu te rappelles

Je ne me degonfle pas, je pars le rejoindre mais j'ai amené mes tongs : c'est mieux !

On sursaute à chaque fois que quelque chose touche nos jambes ou nos pieds : on se marre comme deux gamins !

(Thierry) - Attention à l'anaconda sarrhace ! ............

.bon on sort

On se séche et après en avoir pris plein les mirettes, nous reprenons la route vers Puerto. Une fois arrivés après 2h30 de route, on file voir le Light House : on n'en avait pas assez aujourd'hui mais vous verrez les photos, les mots seraient bien insuffisants.

A suivre

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