PARTIE DE PÊCHE

Publié le par Thierry PALOMBA

22 novembre.

A la demande d'une de mes lectrices, je vais vous parler des insectes et autres arachnides qui vivent de ce côté-ci de la planète.

Les fourmis : En général, elles ne sont pas très grosses et le côté sympatique ou rassurant s'arrête là.

Elles sont de couleur jaune translucide et ont la particularité d'être toujours de très mauvais poil.

Si vous posez le doigt près de l'une d'entre-elle, elle vous mord energiquement et reste suspendue de manière tenace même si vous tentez de secouer votre main. Il n'y aura pas mort d'homme, mais ça fait tout de même assez mal. Nous en avons toute une famille qui squatte notre cuisine.

Je ne sais pas comment elles s'y prennent, mais elles vivent dans les sachets de sucre, de riz...

Elles trouvent toujours la faille pour penetrer eu peu partout. Le pire, c'est qu'on les retrouve quelque fois dans le frigo' : la bouffe + l'air conditionnée, le top. Il y a les moustiques bien évidemment et heureusement le risque de paludisme est très faible dans ce coin-ci des Philippines.

Spray anti-moustiques, moustiquière si besoin et crème de soin quand le mal est fait. Au début du séjour, c'est assez surprenant puis sans doute l'habitude et le comportement adapté aux situations rend les choses plus faciles.

Et puis, il y a toutes sortes de petites bêtes insectes, araignées... qui peuvent vous titiller sous les draps pendant la nuit si vous n'y prenez pas gare. Lionel m'a raconté que pendant cette nuit, il pensait ecarter un moustique de la main et il a senti quelque chose de beaucoup plus gros.

Ce matin, il a quelques belles trâces rouges autour de quelques boursouflures sur la peau et ce pourrait-être la morsure d'une araignée. Pour ma part, j'ai un excellent spray pour les zones tropicales et marécageuses et plusieurs fois par jours, j'asperge mon corps (surtout pas le visage, le produit est trop agressif), ainsi que les draps de mon lit : je ne suis pas embêté. Ca fait parti des petits tracas quotidiens, mais on fait avec sans problème.

Ce matin Déjeuner copieux et vous savez maintenant tous les secrets de sa composition ; rendez vous à 7h30 devant la plage à quelques mètres du Tina's. Notre pilote est là avec son frère dans une petite embarcation. Il s'agit d'une banca de petite taille.

Elle mesure environ 5 ou 6 mètres de long mais pour moins d'un mètre de large. Le caisson d'un moteur diésel positionné en plein centre ; Deux balanciers traditionnels faits de bambous. Le tirant d'eau quasiment inexistant lui permet de naviguer dans des eaux très peu profondes.

Puisqu'on parlait d'insectes, je comparerais bien ce bateau à un "cousin", ce gros moustique aux longues pattes posés sur la surface des eaux stagnantes. Je n'ai pas vraiment l'impression que cette banca soit vraiment prévue pour quatre personnes. Une fois à bord, sa flottabilité en prend un sacré coup et elle s'enfonce presque jusqu'à fleur d'eau. Les deux balanciers compensent tant bien que mal la stabilité de l'embarcation déjà en surcharge.

Le pilote ouvre le capot de bois et tire énergiquement plusieurs fois d'affilée sur la corde lovée autour de l'axe moteur. La masse de ferraille toussote à deux ou trois reprises puis le moteur s'ébroue dans une pétarade qui déchire sans pitié la quiétude de ce matin tranquille. Une fumée acre, noire est libérée d'un échappement libre à l'arrière du bateau. Au contrôle technique, il aurait quelques problèmes chez nous, c'est sûr ! L'embarcation très effilée file à bonne allure.

On quitte rapidement la plage pour longer côté reefs le versant de la montagne de cocotiers. Les récifs sont très acérés. Ils émergent d'une eau particulièrement très claire aux reflets turquoises. Les clubs de plongée ne sont pas encore sortis et seuls quelques embarcations de pêche nous ont précédé. Ils ont prévus des crevettes comme appats pour 200 brouzoufs supplémentaires.

Deux lignes de palangrottes sont à notre disposition. J'en connais un morceau sur le sujet et je les compare par rapport aux montages de chez nous. Une bouteille plastique de coca sert de support sur lequel est lové le fil de crin. Il y en a à peine une vingtaine de mètres. Un morceau de fer à béton de sept à huit centimètres de long est attaché en bout de ligne en guise de plomb, et un seul "pied", un peu court, à une dizaine de centimètre en amont, pour un hameçon prévu pour poissons de roche. Nous naviguons une vingtaine de minutes avant de stopper la machine.

On laisse le temps à la banca de s'immobiliser tranquillement avant de commencer la partie. J'explique à Lionel la manière de pêcher, la façon de remonter la ligne. Son voisin Philippin lui hamorce un bout de crevette tandis que je préfère me debrouiller seul de mon côté. En quelques secondes, je remonte le premier poisson, puis c'est autour de lionel. Le Philippin lui décroche le petit labre épinglé au bas de sa ligne et recharge son hameçon d'un nouveau morceau de crevette.

A deux reprises, je remonte un "Némo" que je remets délicatement à l'eau en prenant soin de ne pas le blesser. En fait, même si j'ai un peu de technique dans ce loisir, je m'aperçois que ce n'est pas fait pour moi. je remonte deux balistes, appelés également poissons-cochons par les pieds noirs d'Afrique du Nord. Il émet un grognement démesuré par rapport à sa taille qui rappelle celui du cochon.

C'est un poisson très agressif capable d'attaquer un plongeur et d'infliger de belles morsures. j'ai une certaine amertume à remonter mes prises. C'est une belle forme d'hypocrisie puisque j'en achète tous les jours au marché mais c'est ainsi.

Toutefois, on continue à tremper notre bout de crevette pendant près de deux heures. Et puis, je dis à Lionel qu'on pourrait rentrer, même si nous pourrions bénéficier d'un peu plus de temps.

Evidemment les deux locaux ne sont pas contre et me propose des sorties snorkeling tirés par la banca, de la pêche au gros, à la traîne.

C'est bon, je préfère voir les poissons derrière mon masque en essayant de ne pas troubler leur petit univers

Tomorrow is an another day Bye

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article